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La recherche namuroise à la pointe

L’université de Namur accueille depuis ce week-end un nouveau bébé:

un irradiateur à rayons X. De quoi accélérer les recherches médicales.Cancer Research Pole

Il devra permettre de mieux soigner le cancer et en particulier d’améliorer le traitement par radiothérapie. L’Université de Namur et le CHU UCL de Namur (NDLR: anciennement hôpital Sainte-Élisabeth) présentaient ce samedi les premières manipulations de leur nouvel outil à la pointe de la technologie: un irradiateur à rayons X hébergé dans la faculté de médecine. «Les irradiateurs habituels émettent une radiation tellement élevée qu’elles traversent un corps humain alors qu’on veut travailler sur des cellules ou des souris, explique le docteur Jean-François Daisne, chef de service de radiothérapie au CHU UCL de Namur. Il nous fallait donc un appareil à l’énergie moins puissante pour avoir plus de précision. Ce sera toute l’utilité du nouvel irradiateur. » Mais les responsables du projet avouent également un autre objectif: l’UNamur espère générer une nouvelle attractivité et se rendre incontournable dans le domaine en restant constamment à la pointe.

Un projet commun

L’achat de ce matériel, d’un coût d’environ 200 000€, intervient dans le cadre d’un partenariat entre l’UNamur et le CHU UCL Namur. «Les deux partenaires ont voulu rassembler leurs instruments et leurs projets depuis plusieurs années, explique Stéphane Lucas, professeur de physique à l’UNamur. On commence aujourd’hui à avoir un véritable pool de dispositifs expérimentaux dans lequel l’irradiateur vient combler un manque. Un chercheur pourra désormais mener un projet de A à Z au sein d’une même structure, sans devoir courir à gauche et à droite en fonction des étapes de son projet. Ça permet d’optimiser les ressources

Et ça devrait aussi permettre de faire travailler toute la chaîne médicale ensemble. «Ce partenariat est un point de rencontre entre les chercheurs fondamentaux et les cliniciens, reprend le docteur Daisne. Les premiers développent des outils pour répondre aux questions des seconds. Tout ça au bénéfice des patients. »

Et les futures recherches menées grâce à ces outils pourraient impacter une grande partie de la population. «Le cancer est en passe de devenir la première cause de mortalité aujourd’hui. Pas moins d’une personne sur trois aura un cancer dans sa vie et la moitié de ces personnes aura besoin de radiothérapie. Ces recherches sont donc primordiales. Elles devront optimiser les traitements des tumeurs et cellules cancéreuses pour les rendre plus efficaces et moins invasifs. »

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